Nos artisans vignerons s'engagent : Jean-Christophe Sculfort
A Beaumes-de-Venise, Jean-Christophe Sculfort a choisi d’adopter une nouvelle stratégie pour la récolte 2024 : vendanger de nuit. C’est une première pour ce passionné de la vigne, déterminé à protéger à la fois ses équipes de vendangeurs et la qualité de ses raisins face au réchauffement climatique.
Un choix dicté par les fortes chaleurs
« On ne pouvait plus continuer comme avant. Les vendanges à 13 h sous 34 °C, c’est insoutenable » explique Jean-Christophe.
Inspiré par les recommandations de la Charte des bonnes pratiques de Vignerons Engagés, il a revu les horaires pour commencer la journée à 5 h du matin. Sous la lumière des lampes frontales, lui et son équipe peuvent travailler dans des conditions bien plus clémentes, évitant ainsi d’exposer les vendangeurs aux risques de malaises ou de déshydratation.
Pour sa fille Mérédith, qui participe chaque année aux vendanges familiales, cette organisation change tout : « Quand la chaleur a commencé à arriver sur la parcelle le premier jour, on s’est rendu compte que l’on avait déjà fait plus de la moitié de notre journée ! C’est très appréciable et beaucoup plus supportable.»
Des bénéfices pour les Hommes et les humains
Cette décision n’est pas seulement meilleure pour l’équipe, elle profite également à la récolte. Les raisins, cueillis dans la fraîcheur de la nuit, arrivent plus frais au chai, réduisant ainsi les risques d’oxydation et l’énergie nécessaire pour les refroidir. Thierry Sansot, directeur Vigne et Vin de Rhonéa, applaudit l’initiative :
« Exploiter la fraîcheur de la nuit, c’est une solution intelligente pour préserver la qualité du raisin et alléger notre empreinte énergétique»
Un exemple pour le vignoble
Jean-Christophe est aujourd’hui le premier vigneron de notre Coopérative à aller aussi loin dans l’ajustement de ses horaires, mais il espère en inspirer d’autres à suivre cette voie. Pour lui, ces adaptations sont indispensables :
« Les conditions ont radicalement changé depuis mes débuts. Avant, on vendangeait avec des bottes sous la pluie automnale ; aujourd’hui, il faut repenser nos méthodes pour continuer à cultiver avec respect et efficacité. »
